Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Mots de Clem'
19 août 2011

« Vingt-quatre heures de la vie d'une femme »

24hdlvd_uf_SZweig

 

 

 

 

« La plupart des gens n’ont qu’une imagination émoussée. Ce qui ne les touche pas directement, en leur enfonçant comme un coin aigu en plein cerveau, n’arrive guère à les émouvoir ; mais si devant leurs yeux, à portée immédiate de leur sensibilité, se produit quelque chose, même de peu d’importance, aussitôt bouillonne en eux une passion démesurée. Alors ils compensent, dans une certaine mesure, leur indifférence coutumière par une véhémence déplacée et exagérée. » (p.13)

 

 

 

 

 

Ce livre me faisait envie depuis un bon moment déjà.  Je me demandais à quoi pouvait ressembler 24 heures dans la vie d’une femme selon Stefan Zweig et la conclusion de se fait un seul mot : bouleversante.

 

Le narrateur (aucun nom n’est donné, ni pour lui, ni pour les autres personnages) explique au début la fuite de Mme Henriette (oui bon, là, c’est vrai on met le nom mais c’est une exception il faut croire ! ^^’) avec un jeune français qu’elle ne connaissait même pas la veille ! Passion soudaine, échappatoire à une vie trop bien rangée, nature volage, … ? Les autres clients de l’auberge en Côte d’Azur où le drame s’est produit sont unanimes : Mme Henriette trompait son mari depuis longtemps avec le jeune français et n’a pas hésité à abandonner sa famille pour aller à l’aventure du jour au lendemain. Mais se dresse contre eux le narrateur qui expose la possibilité d’une passion soudaine entre les deux personnes. Parmi les clients, une vieille dame anglaise. Les paroles du narrateur pour défendre Mme Henriette la toucheront et, plus tard, elle lui fera savoir qu’elle a elle-même vécut dans sa vie une passion subite pour un homme. Cela a duré vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures durant lesquelles elle est passée par tous les sentiments qu’ils soient. Vingt-quatre heures qu’elle n’a jamais oubliés.

 

Je ne saurais vraiment exprimer ce que j’ai ressentis à la lecture de ce livre. De l’émerveillement sûrement, pour l’histoire de cette femme, Mme C., et pour l’écriture de l’auteur qui coule comme de l’eau dans une rivière mais qui reste flotter durant quelques temps dans la tête. De la tristesse aussi face à cet homme désespéré, fragile et comme hypnotisé par la roulette du casino pour qui Mme C. a éprouvé une passion des  plus fulgurante. Et plein d’autres sentiments encore qui se chamboulent encore dans ma tête.

 

Qui aurait pu croire qu’un livre aussi petit puisse enfouir tant de choses marquantes en lui ? En tout cas, il est sûr que je relirai l’auteur, que ce soit encore avec ce livre (parce qu’ile st certain que je le relirai encore et encore !) ou avec un autre !

Clémence. 

 

CHALLENGE2011

 

  Cette lecture fait partie du challenge nécrophile, Stefan Zweig s’étant suicidé.

 

 

 

 

«  (…) toute vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur. » (p.85)

 

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

Stefan Zweig

Le Livre de Poche 2003

127 pages

Première publication en 1927 chez Insel Verlag

Traduction par Olivier Bournac et Alzir Hella

 

Publicité
Publicité
Commentaires
R
Je partage complètement ton avis sur ce livre! L'écriture est... "délicieuse", et l'histoire qui y est racontée a résonné dans ma tête pendant quelques temps après que je l'ai eue achevée...
Les Mots de Clem'
Publicité
Les Mots de Clem'
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Publicité